Mort de joueurs dans un escape game : quand la fiction rencontre une triste réalité
Un escape game est un jeu dans lequel un groupe de joueur est enfermé dans un univers. Le but est d’en sortir en moins de 60 minutes. Ils y parviennent en résolvant une suite d’énigmes et manipulations. La notion est très souvent présente dans le scénario : vous avez 60 minutes pour désamorcer une bombe sinon elle explose, 60 minutes pour éviter de se retrouver dans les griffes d’un meurtrier. En jouant sur cette peur de la mort, les concepteurs d’escape game cherchent à mettre la pression sur les joueurs et donner un sens à leur quête. La sensibilité des joueurs face à cette peur est très aléatoire. Certains prendront du recul, d’autre vivront l’expérience avec beaucoup d’intensité et émotions.
Le présage du Gorafi : un team building catastrophe à Bordeaux débouche sur la mort des joueurs
En octobre 2018, le journal parodique le Gorafi imagine l’impensable : que des joueurs meurent vraiment dans un escape game (bordelais, qui plus est!). Retrouvez l’article original ici. Le site explique sur un ton très journalistique que les maître du jeu sont partis en week end en oubliant que des joueurs étaient dans la salle. Mis à part un détail qui surprendrait tout maître du jeu qui se respecte (aucun maître du jeu ne part en week end, un maître du jeu travaille le week end!), l’article sous entend un point intéressant : dans certaines enseignes, les joueurs sont vraiment enfermés. Donc s’il n’y arrivent pas et que personne n’est dehors pour les aider, ils resteront coincés.
Un cambrioleur frôle la mort en restant enfermé dans un escape game américain
C’est d’ailleurs ce qui s’est vraiment passé pour un cambrioleur aux Etats-Unis, quelques mois avant l’article du Gorafi. En Juillet 2018, un voleur entre par effraction dans l’enseigne NW Ecape Experience (Vancouver, Etat de Washington) pour y dérober la caisse mais s’est retrouvé coincé en cassant une poignée. Retrouvez l’article original en anglais ici. Le voleur finira par appeler la police pour demander de l’aide. Lorsqu’elle celle-ci arrive, il a finalement réussi à s’enfuir mais il sera finalement rattrapé et mis en prison.
La triste mort de joueurs dans l’incendie d’un escape game en Pologne
Les articles précédent ont malheureusement présage un drame qui s’est réellement passé. Cinq jeunes filles qui fêtaient l’anniversaire de l’une d’entre elles se sont retrouvées dans une salle alors que l’escape game était en feu. Aucune sortie de secours n’avait été mise en place. Plus de détails sur le drame ici. Suite à cette catastrophe, les autorités polonaises ont fait inspecter plusieurs escape game pour vérifier les conditions de sécurité. 13 enseignes ont été fermées sur le champs, une centaine ont été considérées comme dangereuses. Un chiffre qui fait froid dans le dos !
Inspection d’escape game suisses
Dans la foulée du drame polonais, un seul pays s’est distingué par sa réactivité : la Suisse. De nombreux contrôles ont été fait, tout particulièrement à Lausanne. Les résultats n’ont clairement pas été encourageants (un article sur le sujet ici). En plus des problèmes liés à la sécurité des joueurs, il avait été alors également été souligné les conditions de travail déplorables des maître du jeu.
La sécurité des joueurs d’escape game en France
Les escape game français globalement respectent les normes de securité, mais il est possible que certains prennent des libertés. Chez Goodlock à Bordeaux, vous trouverez par exemple des boutons de securité permettant d’ouvrir la sortie de secours en cas de problème. Un maître du jeu est dédié à chaque groupe et observe les joueurs du début à la fin. Nous prenons également le temps en début de partie de rappeler aux joueurs qu’ils n’est pas nécessaire de se mettre en danger. Depuis bientôt deux ans que nous sommes ouverts, aucun problème n’est à signaler. Et les quelques fois où des joueurs ont voulu sortir plutôt que prévu, c’est qu’ils étaient morts… de peur.